À la veille d’un nouveau projet de loi sur la migration et l’asile, annoncé début 2023 par Emmanuel Macron, le CCFD-Terre Solidaire publie un rapport sur l’externalisation des politiques migratoires européennes à des pays tiers. Cette analyse met en lumière l’implication de la France autour de cette stratégie.
Appelée externalisation, cette politique est présentée par les institutions européennes comme un moyen de mieux contrôler ses propres frontières tout en délégant cette compétence à des pays tiers. Cela revient à limiter les déplacements de population dans et depuis ces pays mais également à faciliter les expulsions vers ces territoires. Une dynamique renforcée depuis 2015, pourtant contestée par de nombreux acteurs (agences onusiennes, autorités administratives indépendantes, organisations de la société civile) qui y voient un moyen pour l’UE :
• de se déresponsabiliser des conséquences de ses politiques migratoires sur les droits et la dignité des personnes exilées
• d’esquiver ses obligations internationales en matière de protection
• d’engendrer donc de potentielles violations des droits fondamentaux des personnes migrantes
Par son action diplomatique et ses choix politiques, la France est l’une des principales artisanes de cette stratégie développée au niveau européen. Marquée par son manque de transparence, cette politique tend à échapper au contrôle démocratique exercé par les parlementaires, à même d’exiger une évaluation des activités déployées dans son cadre.
À travers ce nouveau rapport, le CCFD-Terre Solidaire appelle les parlementaires à renforcer le contrôle démocratique sur les outils de l’externalisation auxquels la France prend part, en leur proposant un certain nombre de recommandations concrètes.
La Maison des Citoyens du Monde vous invite à découvrir cette analyse, qui apporte un bel éclairage sur le rôle de la France dans cette politique d’externalisation européennes (PDF ci-dessous 👇​)
🕊️​ Œuvrons tous ensemble pour la défense des droits fondamentaux des personnes exilées ! ​​🕊️​