Cosmétiques du Burkina FasoCoup de projecteur sur la savonnerie Yam Leende de Basnéré
« Il y a dix ans, les femmes d’ici ne savaient pas que l’on pouvait faire et gagner quelque chose avec les fruits du Neem ou du Dattier du Désert (Balanites), en particulier fabriquer des savons cosmétiques. »
Geneviève Soubeiga Ouédraogo compte parmi les pionnières de la valorisation des arbres à graines oléagineuses au Burkina Faso. Dès 1986, elle participe à créer la savonnerie Yam Leende de Basnéré à Ouahigouya, initiée par la Fédération Nationale des Groupements Naam (FNGN) - organisation paysanne burkinabè fondée en 1967. La savonnerie voit le jour grâce à un financement de l’Unicef avec pour objectif de rendre accessible le savon pour les ménages les plus pauvres sachant qu’une partie importante de la mortalité infantile est liée à un manque d’hygiène.
La savonnerie emploie aujourd’hui 27 femmes, réparties en deux équipes, qui se relayent tous les mois. Les employées sont indemnisées mille francs CFA (soit 1,50 €) par jour auxquels s’ajoutent des primes. Cette organisation permet aux femmes de travailler dans leurs champs, tout en exerçant une activité rémunérée. Yam Leendé procure par ailleurs un revenu à plusieurs centaines de mères de familles qui collectent les amandes de Karité, les graines de Neem ou de Balanites nécessaires pour faire des pommades et des huiles avec beaucoup de vertus. Les tourteaux sont repris par celles qui ont livré des graines pour servir d’aliment pour le bétail, de combustible ou comme répulsif contre les chenilles (Neem).
Tous les produits cosmétiques présents dans ce catalogue et commercialisés via Afdi sont fabriqués à la savonnerie de Yam Leende de Basnéré. La vente et l’achat de ces produits contribuent à l’amélioration du revenu de ces femmes rurales et de leurs conditions de vie.