Le confinement : l’occasion de prendre le temps de la réflexion et de revoir nos politiques d’acquisition ? #2

16 novembre 2020

On vous parlait déjà du cocktail explosif "Confinement + Amazon" en avril dernier... Alors que nous sommes de nouveau en confinement, de nouvelles alertes et appels à l’action se multiplient afin, non seulement de lutter contre l’écrasement du géant du e-commerce, mais aussi pour nous faire tout simplement réfléchir sur l’impact global de nos politiques d’achat.

Cette page évolutive se fait l’écho de quelques unes de ces démarches, dont certaines à l’initiative de membres de la MCM.

17 novembre : Rassemblement à Nantes contre la réintoxication du monde


« Rassemblement sur le site de Montbert près de Nantes – Rdv le 17/11 à 12h

Juste avant le reconfinement, l’ogre du commerce en ligne a ouvert une « petite » plateforme logistique pour « livraisons express » à Carquefou. Amazon compte maintenant étendre localement son empire avec la construction d’une centrale XXL de 184 000 m2 à 20km au sud de Nantes près de Montbert. Ce hangar géant, sortirait de terre en 2021. Dans le business plan de Jeff Bezos – homme le plus riche de la planète -, des milliards de vies confinées s’avèrent une opportunité rêvée afin d’asseoir le modèle écocide et ultracapitaliste d’un monde sans contact et d’éliminer tout ce qui l’encombre encore sur ce chemin. Par les temps qui courent, la multinationale aux employé.es littéralement robotisé.es représente à peu près tout ce qu’on peut cauchemarder de pire pour l’avenir en terme d’empreinte carbone, de conditions de travail avilies, d’asphyxie des protections syndicales, de démantèlement du code du travail, de perte du lien social….

Ce projet, c’est l’impact destructif d’Amazon sur l’environnement, la spoliation de terres avec 14 hectares de terres artificialisées (perte en biodiversité, problème sur l’écoulement des eaux…), l’évasion fiscale du géant américain, conditions d’emplois minables, augmentation du trafic routier dans la zone sur une départementale déjà saturée engendrant pollution de l’air et nuisances sonores destruction du commerce de proximité, promotion d’un modèle de société de la surconsommation, marchandise qui fait des milliers de km, augmentation des émissions de CO2, etc.

Un rassemblement pique-nique, création visuelle, aura lieu le 17 novembre et sera une première étape de mobilisation à l’occasion de la seconde journée d’action contre la réintoxication du monde (voir 17juin.noblogs.org).

Le 28 novembre, un grand rassemblement aura lieu à Montbert à l’initiative de stop-amazon 44 au lendemain du Black friday, journée pendant laquelle Amazon entend tirer profit de la période pour décupler ces liaisons. »



Note : Les manifestations publiques ne sont pas interdites pendant le confinement. Le rassemblement du 17 a fait l’objet d’une demande d’autorisation validée en préfecture. Il est donc possible de s’y rendre avec une attestation du type de celle que vous trouverez ici.

Tribune Attac 44 : « Pas d’Amazon dans ma zone ! »


« Après l’installation en octobre d’une plateforme de 10 500 m2 à Carquefou, Amazon étend son empire, avec le dévoilement d’un projet de construction d’une centrale de 185 000 m2 à Montbert pour 2021. Avançant masqué avec des entreprises "prête-noms" pour se voir délivrer des permis de construire, le géant américain du e-commerce compte définitivement imposer aux commerçants et livreurs de la région son modèle économique. Peu implanté dans l’Ouest de la France, Amazon choisit depuis quelques années la Loire-Atlantique pour mener des projets d’installation d’entrepôt. La présence d’une telle entreprise sur notre territoire n’est pas sans conséquences.

Malgré les promesses d’emplois locaux, dans les entrepôts ou pour la livraison, le modèle d’Amazon n’est pas vertueux à l’échelle locale. Les salarié·e·s permanent·e·s, représentent souvent moins de la moitié des effectifs, le reste se composant d’emplois précaires ou de sous-traitance. S’ajoutent à cela des conditions de travail particulièrement pénibles, répétitives, à temps partiel imposé, avec des rémunérations insuffisantes , des syndromes d’épuisements professionnels et des licenciements pour inaptitudes fréquents.

[...] Notre rapport au temps, la nécessité de consommer en quantité et plus rapidement, laisse une emprunte qui détériore l’écosystème... au profit d’un intérêt privé.

Nous demandons donc aux pouvoirs publics d’agir pour que soient préservé l’emploi, les conditions de travail , le commerce de proximité et que puisse avoir lieu la relocalisation de la production et des services. Cela doit passer par le refus de l’arrivée d’Amazon et son monde dans nos territoires ! »

Lire la tribune en intégralité sur le site d’ATTAC 44

#StopAmazon : Interpeler vos député.es !




Interpelez les député·e·s pour leur demander de stopper l’expansion d’Amazon avant qu’il ne soit trop tard !

Vous pouvez envoyer un message par courriel à un·e député·e en utilisant l’outil en ligne ici.

Seul·es les député·es qui ne se sont pas encore prononcé·es en faveur d’un moratoire sur la construction de nouveaux entrepôts de e-commerce en France ont été sélectionné·es.

Signez ici l’appel pour un moratoire

« La crise du Covid devrait nous servir à repenser en profondeur nos modes de consommation et de vie sociale, pas à nous enfoncer dans un monde de surconsommation prédateur. D’où l’importance d’un moratoire pour nous permettre de réfléchir à des alternatives en matière d’emploi et de développement de la vie locale compatibles avec les enjeux climatiques et sanitaires. Le vote de la “loi CCC” est la dernière opportunité pour stopper cette expansion avant que les dégâts ne soient irréversibles.

Pour faire face à l’urgence, une taxe exceptionnelle sur le chiffre d’affaires d’Amazon et des autres profiteurs de la crise est également indispensable. Elle permettrait dans l’immédiat de financer les mesures de préservation de l’emploi et le fonds de solidarité pour les commerces de proximité.

La fronde qui monte partout en France doit encore s’amplifier, car le monde rêvé par
Amazon est en totale contradiction avec les la profonde aspiration à des vies décentes sur une planète vivable. C’est la raison pour laquelle nous nous mobiliserons d’ici au 27 novembre prochain1, date du “Black Friday”, pour montrer l’urgence de stopper l’expansion du géant du e-commerce avant qu’il ne soit trop tard. »



Signer l’appel sur le site de #StopAmazon


© “Book Lovers” - Couverture du New Yorker par Adrian Tomine (2008)