Sur la souveraineté numérique |
Disponible à la MCM : Surveillance :// Les libertés au défi du numérique : comprendre et agir de Tristan Nitot, 2016, 192 p.
Résumé : Cet ouvrage offre un regard lucide et analytique sur la généralisation de la surveillance informatique tout en donnant les moyens de reprendre le contrôle de notre vie numérique et de défendre nos libertés. L’auteur reprend dans un premier temps les évolutions techniques et la concentration des intérêts commerciaux qui, associées les unes aux autres, ont peu à peu rendu possibles le traçage permanent et la monétisation de nos activités dans le cyberespace. La deuxième partie se concentre la possible réappropriation de notre pouvoir d’agir et le besoin de redonner du sens aux outils numériques.
À écouter ailleurs sur le web : En 2016, à l’occasion de la sortie du livre, "Aux sources du numérique", rencontre mensuelle autour d’un ouvrage clé sur le numérique, présentait l’ouvrage de Tristan Nitot, en sa présence. Une rencontre organisée par Renaissance Numérique et Spintank qui présente une analyse fournie des enjeux sociétaux de la révolution numérique que nous traversons.
À écouter sur le site de Renaissance Numérique (1h20).
Disponible à la MCM : Les oubliées du numérique d’Isabelle Collet, 2019, 213 p.
Résumé : L’auteure, informaticienne scientifique et formatrice, dresse le bilan d’un secteur massivement dominé par les hommes (15 % de femmes en France travaillent réellement dans le numérique) et aborde les solutions à instaurer pour favoriser l’inclusion des femmes. Compilation de plus de quinze ans de recherche, ce livre analyse les deux phénomènes qui, à partir des années 1990, ont mené à cette discrimination de genre : le prestige grandissant du secteur informatique qui entraîne la masculinisation des métiers d’un côté et, de l’autre, l’arrivée du micro-ordinateur dont les jeunes garçons ont été les premiers équipés. Une nouvelle représentation de l’informatique naît alors, centrée autour des adolescents "geeks". Une représentation erronée qui ne se fonde sur aucune rationalité biologique, mais que de nombreux discours naturalisants viendront justifier en expliquant que cette transformation est "normale", passant ainsi sous silence les femmes pionnières dans le génie logiciel.
À lire ailleurs sur le web : Un entretien avec l’auteure par Les lettres numériques.
Les droits des migrant·es |
Disponible à la MCM :Méditerranée, amère frontière, 2019, 144p.
Résumé : Créée en 2015, SOS MEDITERRANEE est une association civile et européenne de recherche et de sauvetage en haute mer qui a pour vocation de porter assistance aux migrant·es qui se retrouvent en danger de mort lors de la traversée de la Méditerranée.
Les écrivain·es qui ont participé à ce recueil livrent seize textes intenses, très variés, émouvants souvent, intimes parfois. Leurs récits évoquent les relations entre les pays du Sud et l’Europe, et une mer devenue cimetière. Ils et elles racontent l’espoir d’une autre vie, l’horreur rencontrée en chemin ou la déchirure de l’exil, mais aussi de fragiles instants de joie ou de douceur.
À sa manière, ce livre se veut une contribution à la forte et belle mobilisation citoyenne internationale qui accompagne SOS MEDITERRANEE depuis ses débuts.|
À écouter ailleurs sur le web : Un entretien avec la coordinatrice de l’ouvrage, Natalie Levisalles, sur RTS.
À lire ailleurs sur le web : Un article de La Croix sur le livre ici et la rencontre de RFI avec Wilfried N’Sondé, écrivain originaire du Congo-Brazzaville et auteur de la nouvelle « Sang frontières » publié dans l’ouvrage.
Mais aussi : Les migrants dans l’épidémie : un temps d’épreuves cumulées d’Annabel Desgrées du Loû, Revue DeFacto n°18, avril 2020, 56 p.
Edito : "Dans l’urgence et le temps suspendu où nous avons tous pris place, ce numéro spécial de De facto s’est imposé à nous pour donner à voir ce que font aux immigrés le confinement et les bouleversements liés à l’épidémie de Covid-19. Dès le début du confinement, Didier Fassin, anthropologue, soulignait « l’inégalité des vies en temps d’épidémie ». Les personnes en situation de migration font partie de ceux pour qui les temps d’épidémie sont des temps d’épreuves cumulées. L’hébergement groupé dans les centres de rétention et les campements de rue multiplie les risques sanitaires pour les migrants. En temps d’épidémie, l’étranger est trop facilement assimilé à la menace sanitaire."
À lire en intégralité en ligne au format pdf ici
Sur l’environnement |
Disponible à la MCM : Les Algues vertes d’Inès Léraud, 2019, 160 p.
Résumé : Cette enquête illustrée met à jour un demi-siècle de jeux d’influences de la part des autorités françaises afin de dissimuler la pollution dramatique du littoral breton et, ainsi, protéger l’agro-industrie qui en est la cause. Les auteur·es de cette bande dessinée documentaire font intervenir lanceur·ses d’alerte, scientifiques, agriculteur·rices et politiques qui expliquent comment la fertilisation des terres agricoles et l’épandage de lisiers ont entrainé l’échouage d’algues vertes, à l’origine des taux d’hydrogène sulfuré mortels. Mais l’enquête révèle surtout que, dès les années 1990, les autorités étaient au courant du drame qui se jouait sur les côtes bretonnes et qu’elles ont tout fait pour imposer le silence, protégeant ainsi les intérêts politiques des un·es et les intérêts économiques des autres, entre filières agricole, touristique et scientifique.
À lire ailleurs sur le web : Feuilletez quelques pages de la bande dessinée et découvrez un large éventail de ressources rassemblées autour de l’enquête d’Inès Léraud sur le site kubweb media.
Tourisme responsable |
Disponible à la MCM : Airbnb : la ville ubérisée de Ian Brossat, 2018, 159 p.
Résumé : Airbnb est né à l’été 2008 et cette économie dite du partage s’est répandue en toute légalité jusqu’à devenir une économie de la prédation. Paris a perdu 20 000 logements au profit de la multinationale. Ian Brossat montre comment cette "ubérisation de l’urbain" dégrade l’économie : hausse des loyers, spéculation, standardisation des commerces, perte d’identité des quartiers. Entre lobbying et montages fiscaux, Airbnb est loin de l’image d’économie solidaire que veut se donner la firme américaine. Toutefois, Airbnb n’est que la partie émergée d’un iceberg économique : Google construit des immeubles, Amazon concurrence les commerces, Uber privatise la circulation en ville. Pour contrer ces multinationales qui transforment les villes en marchés, il existe des solutions légales et applicables, à condition d’un sursaut citoyen.
À lire ailleurs sur le web : Découvrez la plateforme Paris vs Bnb qui donne de nombreux chiffres contextualisés et qui permet de prendre conscience du problème "d’airbnbisation" de la capitale française.