SNU : le débat sur l’évolution des politiques jeunesses est lancé

12 juillet 2019

Communiqué de presse
Ligue de l’enseignement - FAL 44

La Ligue de l’enseignement - FAL 44 a participé à l’expérimentation du SNU selon ses prérogatives et orientations habituelles : évaluation de l’intérêt pour l’émancipation des jeunesses, intervention sur la laïcité dans un cadre conventionnel précis, préservation de l’autonomie et liberté d’expression qui nous caractérisent.

Nos premiers constats interrogent concomitamment :
• La dissolution des services déconcentrés de l’Etat –historiquement « Jeunesse et Sport » - au sein du ministère de l’Education Nationale et le peu de visibilité sur la préservation des missions actuelles sur la vie associative, les jeunesses ou le sport pour toutes et tous.
• La place majeure du SNU en termes de politique jeunesses annoncée dans le cadre de la réforme des services déconcentrés.
• La non prise en compte des socles éducatifs que sont l’Ecole et les colonies de vacances comme vecteurs existants « de mixité et cohésion », chacun fragilisé fautes de moyens mis par l’Etat.
• La baisse générale du nombre de missions de service civique.

Ainsi pour la première fois nous avons dû en limiter l’accès aux associations dans notre réseau. Il est difficile de ne pas faire le lien entre cette baisse et le déploiement du SNU.

Des voix s’élèvent déjà pour un droit familial à l’objection de conscience, considérant que le SNU n’est pas une démarche éducative. La Ligue de l’enseignement FAL 44 qui a, en son temps, accueilli nombres d’objecteurs de conscience trouve que cette question doit être posée. Avec d’autres, nous avons porté le dépassement du nationalisme par la construction d’une Europe symbole de paix. Nous n’y avons pas renoncé.

Un dispositif qui ne prend pas en compte le processus d’émancipation, ne peut être considéré comme éducatif. Ce n’est d’ailleurs pas la fonction première de l’armée co-porteuse du dispositif.

L’un des objectifs affichés du SNU est de renforcer la culture de l’engagement. Les deux semaines de séjour de cohésion ainsi que celles de mission générale obligatoire ne sont pas une réponse adéquate. Outre les difficultés d’organisation déjà repérées, rappelons que l’engagement ne peut être que volontaire et en tant que tel non assujetti à des sanctions.

Les 1,8 € milliards prévus pour le SNU n’auraient-ils pas vocation à soutenir les dispositifs existants, organisations et associations qui participent à la construction d’un.e citoyen.ne éclairé.e ?

Ce sont pour partie les questions que nous porterons à l’évaluation de la 1ère phase.

Contacts :
Florence Lacaze, Sécrétaire Générale adjointe / Ligue de l’Enseignement – FAL 44
flacaze@laligue44.org / 06 47 97 97 03
Michel Daculsi, Président / Ligue de l’enseignement - FAL 44
mdaculsi@laligue44.org