Le 23 mai 1998, il y a vingt ans, une marche rendait hommage à la mémoire des victimes de l’esclavage colonial. De la place de la République à celle de la Nation, quarante mille personnes s’étaient mobilisées pour que l’esclavage, et surtout l’esclave, intègre la mémoire nationale et son système commémoratif. La République française, patrie des droits de l’Homme, décidait d’honorer les victimes de ce système inhumain, qu’elle qualifia de crime contre l’humanité en 2001.
Ce 23 mai 2018, une nouvelle marche est organisée du jardin des Tuileries à la place de la République, où se tiendra la Fête de la fraternité. Il s’agit pour les organisateurs d’affirmer un refus clair et solidaire face aux manifestations de racisme, quelles que soient leurs formes, d’inscrire la mémoire antiesclavagiste dans la dynamique antiraciste.
La Ligue des droits de l’Homme salue et soutient cette initiative qui articule lutte mémorielle et engagement pour un avenir solidaire, en contribuant au rassemblement des forces qui, aux racismes de tous ordres, œuvrent pour l’égalité et la dignité de toutes et tous, ici et maintenant.