Douze organisations, des avocats et des universitaires (liste ci-dessous) appellent les députés à ne pas voter la loi de prorogation de l’état d’urgence et tous les parlementaires à rejeter la loi renforçant la lutte contre le terrorisme et la sécurité intérieure. Elles dénoncent la dangereuse logique du soupçon qui imprègne les deux textes. Les parlementaires ne doivent pas se laisser abuser par l’idée que la France va sortir d’un régime d’exception alors même qu’il s’agit de l’inscrire dans le marbre de la loi permanente.
Afin d’aider à la mobilisation contre le renouvellement de cet état d’urgence dans sa définition actuelle, la LDH diffuse des éléments pour informer et interpeller (téléchargeable ci-dessous) via :
- un résumé sous la forme de questions / réponses à son propos, rédigé par la LDH ;
- un argumentaire détaillé écrit par des associations et syndicats qui militent depuis des mois contre l’état d’urgence tel qu’il est actuellement en vigueur.
Le projet de loi qui sera présenté au débat parlementaire fera l’objet à une date ultérieure d’une analyse sous une forme qui n’est pas encore arrêtée par les organisations qui ont rédigé l’argumentaire du dispositif actuel.
L’action que la LDH conduit est double : mobiliser les citoyennes et les citoyens sur les dangers du renouvellement de l’état d’urgence actuel ; interpeller les nouve-aux-lles député-e-s sur ce renouvellement qui est l’actualité de ce qu’elles et ils vont devoir adopter – ou rejeter… – dans l’une de leurs premières sessions en juillet.
Le réseau « état d’urgence / antiterrorisme » est composé :
– des organisations suivantes : ACAT-France (Action des chrétiens pour l’abolition de la torture), Action droits des musulmans, Amnesty international – France, Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF), European Prison Litigation Network, Greenpeace France, Human Rights Watch, La Quadrature du Net, Ligue des droits de l’Homme, Observatoire international des prisons (section française), Syndicat des avocats de France et Syndicat de la magistrature.
– des cabinets d’avocats suivants : Cabinet Arié Alimi, Cabinet Bourdon, Cabinet VIGO (Emmanuel Daoud)
– et d’universitaires (membres, notamment, Centre de recherche et d’études sur les droits fondamentaux (CREDOF) de l’Université Paris Nanterre, engagés dans un programme de recherche sur l’état d’urgence 2015-17).
Plus d’infos au lien suivant