Avec Désorientale, Négar Djavadi signe un premier roman bouleversant, libre, plein d’énergie.
Elle a toujours écrit. Des scénarios pour le cinéma, pour la télévision, des pièces de théâtre aussi. Et puis, cette rentrée, Négar Djavadi, 46 ans, a livré son premier roman, Désorientale.
Kimiâ Sadr, née à Téhéran puis exilée en France, suit un protocole d’insémination artificielle pour avoir un enfant avec son amie, Anna. Dans la salle d’attente, elle se remémore ses souvenirs, sa famille, ses parents, opposés aux différents régimes en place. Un récit qui évoque l’Iran des années 1970, la France d’aujourd’hui, l’exil, l’homosexualité, l’identité et la transmission.
Une petite citation du livre "L’attente est un phénomène progressif et sournois, une activité en soi. Et pendant que nous attendons, par nécessité, besoin, désir ou mimétisme, nous ne nous révoltons pas."
Née en Iran en 1969, la romancière a fui son pays à l’âge de 11 ans pour s’installer en France. Dans ce luxuriant premier roman, elle raconte la quête d’identité de Kimiâ, double romanesque exilée comme elle, iranienne et française donc, ni tout à fait l’une ni tout à fait l’autre, qui, alors qu’elle espère un enfant, se souvient de ses ascendants. L’arrière-grand-père qui avait cinquante- deux épouses dans un pays où l’on n’inscrivait pas les filles sur les arbres généalogiques, les oncles numérotés de 1 à 6, les parents opposants au régime du Shah, puis de Khomeyni, forment une famille où la vie et la mort sont quotidiennement scellées.
Désorientale balance entre le Téhéran des années 70 et la France d’aujourd’hui, entre mille et une vies made in Iran et le récit personnel d’une femme à la recherche de sa place dans une société qui regarde de travers ceux qui ne sont pas identifiables au premier coup d’œil. Bien sûr, Négar Djavadi a mis d’elle et des siens dans ce premier ouvrage, mais Désorientale n’est pas pour autant un roman autobiographique.
Plus d’infos au lien suivant, par mail ou par téléphone au 02 49 44 28 55