Y voir plus clair après la COP 21 !

18 décembre 2015

Dans cette article, vous trouverez une sélection d’information pour mieux comprendre ce qui s’est dit à la COP 21, ce qui s’est passé autour et ce qu’on peut faire ensuite !
La commission Actualité de la MCM vous proposera un temps d’échanges début 2016 sur ce sujet !

Avant la COP 21

Le 18 décembre 2009, la communauté internationale se réveille avec la gueule de bois. Considérée comme le sommet de la dernière chance, la Conférence internationale sur le Climat de Copenhague (COP15) accouche d’une souris. La société civile est tétanisée par l’échec. Comment poursuivre la mobilisation ? Car, si l’opinion publique ne doute plus de la menace climatique, elle est de plus en plus sceptique sur la capacité de ses dirigeants politiques à relever le défi. Six ans plus tard, du 30 novembre au 11 décembre 2015, Paris accueille la COP21 et beaucoup de choses ont changé. Si la signature d’un accord entre États est nécessaire, l’enjeu va bien au-delà. C’est à une transformation des modes de pensée, de production, de consommation et tout simplement de vie qu’appelle le changement climatique. Or, les transitions s’observent déjà partout sur la planète. Le hors-série climat d’Altermondes en partenariat avec Libération, explore le vaste champ des possibles, à travers un panorama des enjeux climatiques et surtout les solutions citoyennes qui sont déjà expérimentées pour y répondre.

Pendant la COP 21, le mobilisation de la société civile

Déclaration de la Coalition Climat 21 à l’issue de la COP 21

Le changement climatique est l’un des défis les plus importants que l’humanité doive affronter

Devant cette situation, la mobilisation des mouvements sociaux et de la société civile est indispensable dans tous les territoires, dans une perspective de solidarité internationale et de construction de la paix.
Cette mobilisation est la condition d’une transition juste et démocratique des systèmes de production et de consommation. C’est aussi la seule façon de contraindre les principaux responsables du changement climatique (gouvernements et grandes entreprises) à prendre les mesures nécessaires.
La mobilisation des mouvements environnementaux, sociaux et citoyens sur les changements climatiques connaît une formidable montée en puissance. Cette mobilisation s’est exprimée avec force notamment à New York en septembre 2014, à Lima en décembre de la même année et toute l’année 2015, en France, à Paris et dans le reste du monde à l’occasion de la COP21.
L’état d’urgence décrété en France après les attaques du 13 novembre a bien sûr compliqué l’expression de la société civile. Mais, en addition aux initiatives de la société civile au sein même de la COP, nous avons pu mobiliser des dizaines de milliers de militants et de citoyens le 29 novembre, puis à Montreuil pour le Sommet Citoyen pour le Climat et le Village Mondial des Alternatives les 5 et 6 décembre, au 104 pour la « Zone d’action climat » des 7 au 11 décembre et enfin le 12 décembre dans les rues de Paris.
Ces mobilisations ne s’arrêteront pas avec la COP21, elles vont au contraire se développer et se multiplier dans les mois et années qui viennent.
Elles porteront sur plusieurs thématiques qui toutes ont un lien très fort avec le changements climatiques : politiques énergétiques et énergies renouvelables, migrations, souveraineté alimentaire et agroécologie paysanne, urbanisme et transports publics, politiques de commerce et d’investissement, etc.
D’ores et déjà de nombreux rendez-vous d’action sont fixés au niveau local, national et international.
Les différents réseaux qui se sont mobilisés à l’occasion de la COP21 en France et au niveau international ont déjà décidé d’une prochaine réunion à Berlin, mi-février 2016. Cette réunion, qui respectera les équilibres entre les grands réseaux internationaux, l’origine nord-sud des participants et la présence de groupes de bases ainsi que des mouvements marocains qui se mobilisent à l’occasion de la COP22, devra faire le bilan des grands rendez-vous qui nous ont permis de nous rassembler ces dernières années, à New York, Lima et Paris et étudier les thématiques et les actions sur lesquelles il seraient possible de se rassembler.
Nous avons su nous rassembler, en France et sur le plan international, pour réussir nos mobilisations. Nous réaffirmons aujourd’hui notre volonté et notre détermination de renforcer le large mouvement pour la justice climatique dont les peuples et la planète ont besoin.
Si on ne fait rien, personne ne le fera à notre place !

Revivez les différentes actions qui ont eu lieu à Paris dans la journée en images :

Et pour le déroulé de cette journée de mobilisation historique : retrouvez parmi d’autres l’article du monde, celui de libération et le Journal de Reporterre.

A écouter, les reportages radios de Solène, militante nantaise, présente sur la zone d’Actions Climats à Paris :
 Reportage ZAC 2
 Reportage ZAC 3

A lire, la chronique dessinée sur le sommet citoyen sur le climat, au lien suivant.

La COP 21, vue du SUD

A lire : la revue de presse de l’AFDI Vendée sur COP 21 et Afrique, à télécharger ci-dessous :

Revue de presse COP 21 Afrique

Les citoyens du Sud plus sensibles aux questions climatiques ?
La mobilisation massive autour de la COP21 et des enjeux climatiques en France et en Europe, ces dernières semaines pourrait faire croire que c’est ici, dans les pays du Nord, que les citoyens sont les plus soucieux du changement climatique. Faux ! S’appuyant sur un échantillon de 44 000 personnes dans plus de 40 pays et sur les cinq continents, une étude d’opinion du Pew Research Center publiée le 5 novembre révèle que c’est au Sud que le changement climatique suscite le plus de préoccupations.
Lire l’article sur le site d’Altermondes

Au sortir de la COP 21, les réactions de la société civile

La réaction à chaud à l’accord de Paris

L’accord de Paris sera un point de départ indispensable pour répondre au péril climatique, mais il est insuffisant pour l’enrayer. Le mode d’emploi proposé dans l’accord reste vague et le calendrier repousse à plus tard les efforts à fournir tout de suite. Il faudra que les États renforcent leurs engagements pour maintenir la hausse des températures bien en deçà de 1,5 ou 2°C.

Si les gouvernements ne vont pas plus loin que ce qu’ils ont décidé à la COP21, nous nous dirigerons droit dans le mur. C’est à dire vers un réchauffement de +3°C, dont les conséquences seront dévastatrices et irréversibles.

L’accord de Paris devait aussi accélérer la transition énergétique mondiale qui est déjà en marche dans les territoires. Ce texte fixe un cap de long terme ambitieux. Il exige que tous les États renoncent définitivement aux énergies fossiles, au profit des énergies renouvelables et des économies d’énergies. Et ce le plus vite possible.

L’accord de Paris devait enfin garantir aux pays les plus pauvres et les plus démunis les moyens de faire face à la crise climatique. Si l’engagement des 100Md$ est renouvelé jusqu’en 2025, les engagements sont trop vagues pour donner des garanties financières, notamment sur l’adaptation.
Lire toutes les réactions et le décryptage par Réseau Action Climat de l’accord signé


Écouter le reportage de Solène avec un retour sur les négociations de Naomi Klein, Via Campesina... au lien suivant

Pour continuer à se documenter :

 La lettre du côté de l’ECSI (par Ritimo) sur le thème du changement climatique : connaitre des outils pour sensibiliser le public !
 Les livrets passerelles (de Ritimo) sur Climat : choisir ou subir la transition ? et La Prochaine Révolution en Afrique du Nord : la lutte pour la justice climatique
 les vidéos de #Datagueule