Présentation du scénario « Comment changer ? » De Virage Energie Climat Pays-de-la-Loire

Les mardis d’Attac 44

Salle associative, marie de Doulon
37 Boulevard Louis Millet à Nantes
Tram ligne 1 arrêt mairie de Doulon

Fin de soirée prévue vers 23h, autour d’un pot

Réunion publique-débat Animée par Christian Tholin
Présenté par Charles Esmenjaud, de Virage Energie Climat.

Du 30 novembre au 11 décembre 2015 se tiendra à Paris, plus exactement sur le site du Bourget, la conférence COP 21, c’est à dire la 21e Conférence des parties (États) de la Convention-cadre des Nations unies (entrée en vigueur en 1994 et signée par 196 parties) sur les changements climatiques.

Le but de cette conférence sera d’aboutir à un accord universel permettant de contenir le réchauffement climatique sous les 2° C d’ici la fin du siècle.

La France présidera cette 21è Conférence (Laurent Fabius en sera le Président), elle sera donc sous les projecteurs du monde entier. François Hollande a fait de ce rendez-vous un objectif majeur pour redorer son blason et sauver son quinquennat...

Hollande n’a donc pas droit à l’échec, il doit obtenir un accord de tous (même au rabais...), y compris de la Chine et des États Unis, qui jusqu’ici restaient en retrait lors des précédentes conférences annuelles.

Depuis plusieurs mois nous assistons à une formidable campagne de communication avec Ségolène Royale et Laurent Fabius, mais aussi un envoyé spécial du Président de la République, Nicolas Hulot, expert en communication, virtuose du verbe et de la formule, mais pas toujours en cohérence avec ses actes... (Faites comme je dis, pas comme je fais !)

Mais au delà de l’enjeu politique personnel de Hollande que sortira-t-il véritablement de COP 21 ?
L’objectif de 2°C est-il crédible, n’est-il pas trop faible ? N’est-ce pas déjà trop tard ?

La Chine et des États Unis, qui à eux deux représentent plus de la moitié des émissions de GES (Gaz à Effet de Serre) et de polluants chimiques industriels, s’engageront-ils dans cet objectif ?
La chimère de la croissance économique comme solution à la crise ne mettra-t-elle pas fin à ces bonnes intentions ?
Et si tout cela n’était qu’une vaste hypocrisie ?
Peut-on concilier les objectifs de la COP21 avec les grands projets inutiles ?

En 2012, à Rio, 20 ans après le sommet de la terre de 1992) F.Hollande avait évoqué 3 objectifs :
 un accès plus équitable aux énergies renouvelables,
 la sécurité alimentaire (qui passe par l’agriculture durable et la lutte contre l’accaparement des terres)
 le soutien à l’économie verte.

A-t-il oublié ces belles paroles ?

  • La filière photovoltaïque "made in France" a été sabordée et les champs éoliens marins tardent.
  • L’agriculture est plus que jamais durablement entre les mains de la FDSEA et des industriels. Dès qu’ils toussent, le gouvernement plie et leur accorde tout ce qu’ils demandent, même si cela va à l’encontre de ce qu’il faudrait faire pour sauvegarder l’environnement et pour la santé des citoyens. Les subventions vont aux industriels, les petits, les producteurs BIO, tous ceux qui produisent avec des méthodes durables ne touchent rien ! Pire ils subissent les pressions des acheteurs et ont toutes les peines du monde à poursuivre leurs activités, beaucoup jettent l’éponge...
  • Les grands projets inutiles qui spolient les paysans de leurs terres et les octroient aux multinationales, en laissent les éventuels déficits au peuple n’ont pas été stoppés, bien au contraire, le bétonnage à grande échelle continue...
  • Des dérogations sont données (par Ségolène) pour lancer des projets pourtant néfastes pour les espèces, y compris protégés, au mépris des conséquences sur la biodiversité et sur l’environnement !
  • L’économie verte ne décolle pas par manque d’investissements et de soutiens, on préfère continuer à investir à fonds perdus par exemple dans l’EPR ou dans ITER ou en arrosant les entreprises sans contreparties. Avec cet argent public, le secteur privé investi dans des innovations qui créent du chômage (gains de productivité), au lieu d’innovations qui protègent notre environnement.
  • La taxe carbone payée par les transporteurs a été abandonnée.
  • Le Ferroutage n’a pas été développé, et le prix des carburants fossiles n’a pas été augmenté pour devenir dissuasif. Au contraire, le prix des carburants a baissé et le gazole est resté plus avantageux que l’essence pour ne pas pénaliser les entrepreneurs...etc.

Infos : virageenergieclimatpdl.org / ocal.attac.org/attac44/
Contact : attac44@attac.org